Patrimoine en Provence : les mosaïques de Méditerranée préservées
Le programme "Mosaikon" permet de former des restaurateurs du Liban, d'Égypte ou d'Algérie
Former à Arles et à Marseille des
restaurateurs des pays du sud de la Méditerranée à la conservation des
mosaïques dans leur propre pays : c'est tout l'enjeu du programme
"Mosaikon", actuellement déjà sur les rails entre le musée départemental
Arles antique (MDAA) et le Centre interdisciplinaire de conservation et
de restauration du patrimoine (CICRP) de Marseille. Un programme qui
est le fruit d'un important partenariat entre la Fondation Getty de Los
Angeles, qui injecte 500 000 € dans ce projet, et le Conseil
départemental des Bouches-du-Rhône, théâtre hier de la signature
officielle du "contrat" entre les deux institutions.
"Ce que nous souhaitons, c'est que ces personnes de l'autre côté de la Méditerranée puissent préserver leur héritage, a déclaré Martine Vassal, la Présidente du Département. Là-bas, certains patrimoines sont en danger, et ils doivent être activement protégés. Les formations permettront de préserver dans les règles de l'art ces mosaïques."
Car dans ces pays du sud de la Méditerranée, comme le Liban, l'Égypte ou l'Algérie, la richesse "mosaïstique" est immense. Or, jusqu'à présent, la détérioration naturelle, les vols, les destructions ou le tourisme incontrôlé pesaient sur la conservation de ces trésors. Mais en jetant des ponts entre rive nord et rive sud de la Méditerranée, l'espoir est permis. "Avec cette formation, on a des gens qui sont capables, au bout de six mois, d'assurer la protection des mosaïques, a expliqué Claude Sintès, directeur du musée départemental Arles antique. Et puis, il y a de fortes chances qu'on puisse capitaliser sur cette formation, puisque les directeurs des patrimoines des pays concernés sont déjà dans l'optique de créer des ateliers de conservation chez eux."
La dernière session de formation pour la douzaine de futurs spécialistes aura lieu en mars et en avril.
D'autres devraient suivre assez vite au Musée bleu, dont "l'expertise est maintenant mondialement connue", a conclu Martine Vassal.
"On est motivé, c'est une occasion qui ne se répétera pas", ajoutait Zahra, Algérienne et attachée de conservation au musée public national des antiquités à Alger, qui a dû laisser son bébé de 5 mois au pays pour venir suivre la formation, pendant laquelle les apprentis ont notamment travaillé sur des mosaïques du Louvre. "C'est une jeune équipe très sérieuse, enthousiaste, d'un bon niveau", a félicité Patrick Blanc, responsable de l'atelier de conservation-restauration au Musée bleu, et responsable scientifique de la formation et du suivi pédagogique de Mosaikon.
"Ce que nous souhaitons, c'est que ces personnes de l'autre côté de la Méditerranée puissent préserver leur héritage, a déclaré Martine Vassal, la Présidente du Département. Là-bas, certains patrimoines sont en danger, et ils doivent être activement protégés. Les formations permettront de préserver dans les règles de l'art ces mosaïques."
"Préserver dans les règles de l'art ces mosaïques"
Du côté de la Fondation Getty, qui actait pour la première fois une collaboration de ce genre avec un musée, on insistait sur "la collaboration très fructueuse" avec le MDAA et le CICRP, avant que Joan Weinstein, directrice adjointe de la Fondation, ne s'adresse directement aux personnes formées à la restauration et la dépose des mosaïques. "Ce que j'ai vu lors de votre formation m'a encouragée, vous êtes l'espoir de votre pays, vous allez porter le flambeau de la conservation de votre patrimoine, qui est aussi le patrimoine de l'humanité, s'est-elle félicitée.Car dans ces pays du sud de la Méditerranée, comme le Liban, l'Égypte ou l'Algérie, la richesse "mosaïstique" est immense. Or, jusqu'à présent, la détérioration naturelle, les vols, les destructions ou le tourisme incontrôlé pesaient sur la conservation de ces trésors. Mais en jetant des ponts entre rive nord et rive sud de la Méditerranée, l'espoir est permis. "Avec cette formation, on a des gens qui sont capables, au bout de six mois, d'assurer la protection des mosaïques, a expliqué Claude Sintès, directeur du musée départemental Arles antique. Et puis, il y a de fortes chances qu'on puisse capitaliser sur cette formation, puisque les directeurs des patrimoines des pays concernés sont déjà dans l'optique de créer des ateliers de conservation chez eux."
La dernière session de formation pour la douzaine de futurs spécialistes aura lieu en mars et en avril.
D'autres devraient suivre assez vite au Musée bleu, dont "l'expertise est maintenant mondialement connue", a conclu Martine Vassal.
"Une occasion qui ne se répétera pas"
Ils sont une douzaine, Libanais, Algériens ou Égyptiens, à participer aux sessions de formation au musée départemental Arles antique ou au CICRP (Centre interdisciplinaire de conservation et de restauration du patrimoine) à Marseille. Après trois semaines de travail en février/mars, ces "étudiants", qui dans leur pays sont archéologues ou encore conservateurs du patrimoine, finiront dans quelques jours leur deuxième session d'apprentissage en Provence. Et ils étaient présents, hier, lors du rendez-vous au Vaisseau Bleu. "On a beaucoup appris, confiait Rouba, archéologue libanaise travaillant à la direction générale des antiquités. C'est un stage à long terme, vraiment nécessaire pour nous, entre les stages théoriques et techniques on a tous les conseils pour avoir les bonnes bases, et pouvoir mener une vraie restauration de A à Z.""On est motivé, c'est une occasion qui ne se répétera pas", ajoutait Zahra, Algérienne et attachée de conservation au musée public national des antiquités à Alger, qui a dû laisser son bébé de 5 mois au pays pour venir suivre la formation, pendant laquelle les apprentis ont notamment travaillé sur des mosaïques du Louvre. "C'est une jeune équipe très sérieuse, enthousiaste, d'un bon niveau", a félicité Patrick Blanc, responsable de l'atelier de conservation-restauration au Musée bleu, et responsable scientifique de la formation et du suivi pédagogique de Mosaikon.
Christophe Vial
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